Le quartier à travers ses rues 

Cette carte rassemble les portraits présentés et replace chaque nom de rue dans le quartier, pour offrir une lecture d’ensemble de son histoire.

Quel personnage historique a donné son nom à votre rue ?

Architecte, homme politique, résistant, auteur et même le créateur des Jeux olympiques de l’ère moderne : les rues du quartier des Courtilles rivalisent de noms prestigieux qui renforcent l’histoire du quartier. Zoom sur une toponymie riche en figures emblématiques.

Rue Jules Hardouin-Mansart

(16 avril 1646 - 11 mai 1708)

Architecte français et Comte de Sagonne en Bourbonnais, il est à l’origine, entre autres, du dôme des Invalides et de la place Vendôme. Son nom est associé à la réalisation du château de Versailles à laquelle il a directement participé.

Il fut nommé Premier architecte du roi Louis XIV. Il a dessiné les plans du château de Clagny, destiné à Madame de Montespan, maîtresse favorite du roi.

Place Louis Le Vau

(1612 – 11 octobre 1670)

Architecte français, il crée un style caractérisé par la simplicité des constructions et l’élégance des décorations. Devenu Premier architecte du Roi Louis XIV en 1654, son plus grand ouvrage demeure le château de Vaux-le-Vicomte commandé par Nicolas Fouquet.

Acteur clé de la construction du château de Versailles, il réalise notamment la première orangerie, l’escalier des Ambassadeurs et les décors des appartements royaux.

Allée Jacques-Germain Soufflot

(22 juillet 1713 - 29 août 1780)

À dix-neuf ans, le jeune Soufflot quitte le foyer contre l’avis paternel (son père était avocat) pour apprendre l’architecture. Autodidacte habile, il est l’architecte des Lumières et de la clarté qu’il laissait entrer dans ses monuments. Il restera dans l’Histoire comme l’architecte du Panthéon.

Il a retenu de ses deux séjours en Italie les leçons de Paestum et de l'Antiquité romaine, mais il a aussi étudié les édifices de la Renaissance et particulièrement les dômes et les coupoles.

Allée Louis Visconti

(11 février 1791 - 29 décembre 1853)

Issu d'une célèbre famille d'archéologues en Italie, sa famille s'installe à Paris en 1798 où son père officiera comme conservateur des Antiquités et des Tableaux au Musée du Louvre.

Il est nommé architecte du Palais des Tuileries en 1852 et architecte de l'empereur Napoléon III en 1853. Parmi ses réalisations, on retiendra la fontaine Louvois (1e arrondissement de Paris), le tombeau de Napoléon 1er aux Invalides ou encore le château du Grand-Bury à Margency (Val-d'Oise).

Square Jean-François Chalgrin

(Paris, 22 octobre 1739 – Paris, 21 janvier 1811)

Il fut élu en 1799 à l'Académie des Beaux-Arts. Son nom restera à jamais attaché à un monument célèbre : l’arc de triomphe de l’Étoile, érigé sur l’ordre de Napoléon Ier, entre 1806 et 1836. 

Pendant une trentaine d’années, de la Monarchie au Premier Empire, il a été l’architecte du palais du Luxembourg œuvrant à le transformer en siège d’une assemblée politique.

Rue Abbé Jules-Auguste Lemire

(23 avril 1853 - 7 mars 1928)

Prêtre, maire d’Hazebrouck et député du Nord, il a marqué l’histoire par ses idées visionnaires. Créateur des jardins ouvriers, défenseur des droits sociaux et réformateur engagé, il a défié l’Église pour améliorer les conditions de vie des ouvriers.

Il milite pour le congé maternité des femmes (4 semaines à l’époque, une révolution !) et pour interdire le travail de nuit des enfants.

Rue Victor Hugo

(26 février 1802 – 22 mai 1885)

Il est considéré comme l’un des écrivains de la langue française et de la littérature mondiale les plus importants. Il s’impose comme un des chefs de file du romantisme français. Comme romancier, il rencontre un grand succès populaire, d’abord avec Notre-Dame de Paris en 1831, et plus encore avec Les Misérables en 1862.

Très impliqué, Victor Hugo est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé dans le débat public. Attaché à la paix, la liberté et sensible à la misère humaine, il s’exprime en faveur de nombreuses avancées sociales, s’oppose à la peine de mort et à l’esclavage.

Rue Émile Zola

(2 avril 1840 - 29 septembre 1902)

Ecrivain, journaliste et critique d’art, il est le chef de file du mouvement naturaliste. Très vite contraint d’abandonner ses études après le décès de son père, il travaille comme commis chez Hachette et y finira sa carrière comme chef de publicité.

Il commence sa carrière d’écrivain par l’ouvrage Thérèse Raquin (1867) qui fait scandale pour la noirceur de l’histoire et le caractère dépravé de ses personnages. Entre 1870 et 1893, il rédige Les Rougon-Macquart, ensemble de 20 romans où il dépeint l’histoire d'une famille sous le Second Empire.

L’Assommoir, septième roman du cycle des Rougon-Macquart, publié en 1877 est son premier grand succès littéraire. En 1894, l’affaire du capitaine Dreyfus éclate et divise la France : Émile Zola prend sa défense dans un article historique, J’accuse … !  publié dans l’Aurore et qui lui vaut une condamnation pour diffamation le poussant à l’exil.

Rue Gilbert Rousset

(27 septembre 1924 – 26 août 1944)

Ajusteur de métier, Gilbert Rousset, natif d’Asnières-sur-Seine entra dans la Résistance au maquis FFI de Lorris (Loiret), où ses services furent homologués du 23 juillet au 23 août 1944. Gilbert Rousset repose aujourd’hui à la Nécropole nationale Bellefontaine, à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret).

Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de «Déporté et interné résistant» (DIR) et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume en 1959.

Rue Abbé Jean Glatz

(3 juin 1901 - 23 mai 1940)

D’abord coursier, puis employé de bureau, Jean-Pierre-Louis Glatz succède à son père comme menuisier dans une fabrique de chaises. Membre de la conférence Saint-Vincent-de-Paul dont il anime les patronages, il entre en 1927 au séminaire des vocations tardives et ordonné le 29 juin 1934 puis nommé vicaire à Saint-Joseph-des-Quatre-Routes à Asnières.

Le 1er septembre 1939, il est mobilisé et affecté au 43e régiment d’infanterie coloniale, dont il est nommé aumônier en 1940. Il sera tué en allant administrer les derniers sacrements à un blessé sur le champ de bataille.

Allée Pierre de Coubertin

(1er janvier 1863 – 2 septembre 1937)

Ses voyages en Angleterre et ses visites dans les public schools inspirent à Coubertin une réforme du système éducatif français où le développement des activités physiques serait intégré. Conjointement à cet engagement pédagogique, le baron de Coubertin joue un rôle actif au sein du mouvement sportif français.

Sportif accompli (boxe, équitation, escrime, aviron), Pierre de Coubertin sera sept fois champion de France de tir au pistolet. Il est secrétaire général à la fois du Comité pour la propagation des exercices physiques dans l'éducation et de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA).

Le 16 juin 1894, il organise à l'université de la Sorbonne, le congrès pour le rétablissement des Jeux olympiques. Le Comité international olympique (C.I.O.) est constitué en 1895. Du 6 au 14 avril 1896, ont lieu les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne à Athènes, réunissant 245 athlètes, issus de 14 pays. Pierre de Coubertin fut le président du C.I.O. de 1896 à 1925.